L'improbable histoire des Passantes
L'improbable histoire des Passantes

Spectacle de Gerald Duchemin, Hervé Masquelier, vu à Paris le 4 décembre 2023 au théâtre Lepic, à 20h

 

Auteurs : Gerald Duchemin, Hervé Masquelier 

Comédiens : Hervé Masquelier accompagné par Igor Bolender à la musique 

Mise en scène : Faizal Zeghoudi

Type de public : Tout public 

Genre : Théâtre, spectacle musical

Durée : 1h10

 

As-tu déjà entendu parler de l’Improbable Histoire des Passantes ? De la probabilité qu’un recueil de poèmes - pour ne pas dire un poème - édité en 110 exemplaires et destiné à l’oubli, refasse surface entre les mains de l’un des plus grands poètes français du XXème siècle : Georges Brassens ?

 

Montmartre. Les années soixante, rue Lepic. Hervé Masquelier et Igor Bolender nous replongent dans les souvenirs d’une époque où « il faut se justifier auprès des adultes pour exister ». Un petit livre, un peu froissé, en avant-scène. On ne distingue ni l’auteur, ni le titre, comme les trente et une années que se sont coulées avant que le jeune Brassens ne tombe par hasard sur la dix-septième page d’un recueil où était inscrit le nom d’un poème qu’il composera trente ans plus tard en chanson : les Passantes.

« Je veux dédier ce poème à toutes les femmes qu’on aime. Pendant quelques instants secrets. A celles qu’on connaît à peine qu’un destin différent entraîne et qu’on ne retrouve jamais… »

Il a fallu trois à quatre ans pour atteindre cette simplicité qui nous touche ce soir, pour sa première représentation au théâtre Lepic : la force de l’improbable dans un poème, symbole des ambitions ratées, mais vendu pour trois sous. « A une page près, l’histoire n’aurait pas été la même ».

Gerard Duchemin nous rappelle à travers cette histoire que chacune de nos rencontres est un supplément d’improbabilité qui peut chambouler nos vies, à l’instar d’Antoine Pol, le poète oublié qui n’a pas rencontré Georges Brassens. On s’imagine que pour réussir, pour se faire connaître, il faut avoir fait « la rencontre ». Mais il arrive parfois que le chef d’œuvre parle pour lui-même, « ce petit livre qui a du cœur ».

Laissons-nous nous émouvoir un court instant rue Lepic, là où les souvenirs rappliquent, nous caressent et nous piquent.  

 

Loïs Belles

 

 

 

 

 

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