La cantatrice chauve

Spectacle par la Cie les Beaux Parleurs (06), vu le 1er mars 2024, dans le cadre du festival « Jeunes Pousses »,  organisé par la cie l’Emergence au Théâtre de la Cité, à Nice.  

Texte : Eugène Ionesco

Mise en scène : Alain Terrat

Jeu : Jessica Mollar, Sohalia Gerhardt, Clovis Roustan, Felix Barras, Duncan De Bock, Alicia Cussac

Genre : Théâtre classique

Public : Tout public

Durée : 1h

De retour au festival promouvant les jeunes talents artistiques locaux, je suis allé voir une pièce classique du registre absurde. Il y avait malheureusement moins de monde que la veille. Après une brève présentation du théâtre de la Cité et de la compagnie Miranda, qui gère le lieu, ce fut au tour de la compagnie de l’Emergence de prendre la parole pour présenter l’évènement.

Quatre chaises sont alignées sur scène avec symétrie face au public. Elles ne bougeront pas d’un seul centimètre durant la représentation. Les costumes sont tous noirs et blancs. Aucune extravagance dans les couleurs, ni dans les décors. Tout est carré, millimétré, même dans le déplacement et le jeu des comédien.ne.s. Comme si le "London" imaginé dans cette adaptation était un monde strict, voire très strict.

N’étant pas adepte de l’univers de Ionesco, je le confesse (sûrement du fait des études de ses œuvres à n’en plus finir au collège), c’est bien la première fois de ma vie que je vais voir une adaptation théâtrale de cet auteur. Je dois dire que cette pièce m’aura réconcilié avec le genre. On pourrait presque croire à un spectacle des Monty Python. C’est frais, vivant, complètement fou et surtout dynamique. La rigueur des mouvements, sans forcément bouger de la chaise, donne une certaine justesse au spectacle, qui plus est sans hystérie ! La  liberté de mise en scène conviendra à chacun quel que soit son âge, sans forcément chercher une logique. Plus on avance dans le spectacle,  plus la rigueur se détraque comme  une horloge qui rencontre un problème, Big Ben étant sûrement ancrée dans la tête des personnages "so british".

Ce spectacle peut, à mon sens, s’adapter autant sur des grandes scènes que dans des lieux plus intimistes… Je pense d'ailleurs que dans ce dernier type de lieu, l’énergie transmise est encore plus forte.

A voir donc sans hésitation et notamment  cet été à Avignon,au théâtre "Le Verbe Fou" pour le festival Off 2024 du 29 juin au 21 juillet à 17h30 (variable de 15 minutes) avec relâche le jeudi. 

Maxime FARSETTI