La compagnie drômoise Ras les Poulettes a ouvert la soirée du mercredi 28 juin 2008 à l’Heure Bleue de St Martin d’Hères (38).

Caractéristiques du spectacle :
- Tout public
- Durée 50 mn environ
- Une prestation prévue pour la rue

Distribution :
- Mise en scène : Christophe Vignal
- Direction d’actrices : Richard Perret
- Costumes : Clodine Tardy et Sandrine Déraillé
- Comédiennes : Elodie Bay, Cécile Dallier, Adeline Francini et Sandy Michat

Elles devaient être sur scène. Elles ont opté en dernier ressort pour le jeu au milieu des spectateurs, sans doute parce que c’est souvent, voire constamment, leur terrain d’aventure(s), ce qui les définit et ce qu’elles affectionnent. Le démarrage s’est fait lumières allumées, invitation donnée de faire corps avec leur proposition empreinte de l’univers circassien.

Elles sont quatre, quatre filles dans la fleur de l’âge, quatre "rentre dedans", une sorte de "bande à gaffer" qui se joue des codes et intègre à son jeu des instruments de fanfare, parfois plus gros qu’elles : saxo, bugle, tuba, flûte traversière et clarinette. Et quand leurs voix se mélangent, avec de belles harmonies, un brin de dissonance(s), on pense parfois aux "Elles". Leurs personnages : quatre soeurs adoptives (Bip Bip, Adélaïde, Gudule et la future mariée, Félicie) qui se préparent à la grande fête qu’on ne vit qu’une fois et qui devrait être le plus beau jour de la vie d’une femme. Mais tout se déglingue : le ton dérape, la bienséance n’est plus de rigueur, les robes ne sont pas celles des princesses et le rimel coule sur les joues de la promise.

Ces filles ont la niacque, elles balancent leurs énergies. Bien sûr, ils y a des moments de flottements, une certaine inégalité dans la tenue de l’histoire, mais l’envie nous prend de les suivre et de les encourager dans leurs choix parce qu’il y a eu un ou deux beau(x) silence(s) avec du bruit si on écoute bien. Ce sont sans doute ces moments d’arrêt, où les mots restent en suspend, auxquels elles pourraient davantage s’attacher, pour favoriser les respirations et les images.

Pari gonflé qu’elles ont fait là, parce que mettre la rue dans une salle de spectacle, ça ne va pas forcément de soi. Pari osé aussi de la part de l’Heure Bleue qui risque des alliances de spectacles sur des soirées, histoire d’ouvrir les écoutilles. Peu de salles repérées le font. Nous, on aime ça !

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