De la compagnie Théâtre en Mouvement (34), vu le jeudi 23 octobre au centre Culturel Léo Malet à Mireval (34).

Adadptations des textes « Nous ne verrons jamais Vukovar » et « L’effet papillon » de Louise L. Lambrichs.

Mise en scène de Saïda Mezgueldi.

Spectacle d’arts croisés : théâtre, musique, danse, vidéo…

Public adulte averti : durée 60 mn

Notre appréciation : "1/5: décevant "

 

Cette adaptation nous invite à repenser la mémoire, l’histoire, la différence et le déni, en mêlant musique, danse, vidéo et jeu d’acteurs. C’est ce qui apparaît sur le texte de présentation.. Le spectacle commence dans cette magnifique salle Léo Malet, inaugurée il y a un peu plus d’un an, et dont l’offre de spectacles va se développer dans les mois à venir…

 

Il se passe bien vingt minutes avant que le premier personnage n’apparaisse sur scène. Le spectacle commence ainsi rideau fermé, dans le noir avec des voix off, relayées par une vidéo au bout d’un long moment.

Il s’agit d’un curieux mélange, mélangeant en bande son Rachid Taha et son fameux «  Voila voila qu’ça r’commence » avec de très nombreuses références historiques, des textes déclamés et un accompagnement musical à la guitare qui semble décalé.

 


En voulant faire un théâtre de résistance et un travail sur la mémoire, et c’est tout à son honneur, la compagnie nous livre un spectacle très décousu, ajoutant davantage de confusion à une situation déjà complexe, et n’apportant pas de nouvelles grilles de lecture. Le parallèle entre la Serbie et le régime nazi, qui est répété tout au long du spectacle, en devient même un peu lourd.

Comment parler des thèmes sanglants et actuels ? En tout cas certainement pas comme cela,  et le côté très « donneur de leçon » du spectacle, devient très vite contre-productif.

 

Les deux comédiennes font de leur mieux pour être présentes sur scène, mais l’exercice n’est pas facile pour elles, tant le propos reste abscons, et les deux musiciennes n’arrivent pas vraiment à trouver leur place dans cet univers.

Voila un exemple de spectacle contemporain (presque une parodie…), soutenu (le rare public était pour la plupart invité d’institutions), reposant sur un dossier sûrement argumenté pour les « financeurs », mais qui ne se pose pas la question du public auquel il s’adresse.


Dommage, car pour qui fait on des spectacles, déjà ?

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