Une audition pour 8 danseurs présentée par la compagnie Tribu terre des rêves.

Cette compagnie, fondée en 2003, avec des artistes d’univers différents, a été en résidence à la salle du Pont de Vence et le sera au Cinéma-Théâtre de la Ponatière à Echirolles. De plus, elle est soutenue par le service DCAP de la ville d’Echirolles.

Nous voilà dans la salle, accueillis les uns et les autres par une hôtesse qui nous demande nos numéros de billets et note quel style de danse nous comptons interpréter... Le lieu se remplit progressivement puis c’est le temps de l’audition : les candidats qui doivent se produire sont appelés sur le plateau et invités à s’échauffer avant de "passer à l’action". On se regarde en chien de faïence, on se toise, on angoisse et... Les dernières recommandations et les rappels ayant été faits, c’est le temps de... la danse ! Mais pas une danse d’un genre, unique, non, une danse qui croise les univers, où chaque danseur va pouvoir s’exprimer en solo mais où des duos, trios ou des ensemble vont naître. On traverse des ambiances faisant glisser le contre-jour vers le bleu nuit... Chacun sur son banc, tendu, attend son heure et ce sont des figures qui avancent vers les feux de la rampe : résilles du tango, décalés du hip-hop, porte-cigarette de l’élégante des années 30, silhouette feulée de la dame en noir, énergie calme de la méditation bousculée par une miss ventoline qui étouffe entre deux prises. Il y est question d’amour, amour vibrant, amour cassant, amour chassé-croisé, dans les coulisses. Mais qui a gagné à la fin ?

Avec :
-  Celso Arrouche Prazeres hip-hop
-  Guillaume Blin contemporain
-  Fabien Herter danse latine
-  Gwénolé Grandjean cabaret
-  Eve Perrot dance show
-  Céline Mathais modern jazz
-  Virginie Coursodon disco
-  Anne-Sophie Savoye danse latine
-  Alice Boudière Directrice d’audition et voix off

Le résultat est impeccable, les gestes et déplacements sont précis, ils tombent à point. Les danseurs nous emmènent où bon leur semble : à savoir, un croisement de danses qui n’ont pas habitude de se mêler. Cependant, je me suis interrogée : pourquoi, hormis pour mettre les spectateurs dans l’ambiance, il nous avait été demandé d’indiquer un type de danse ? Ceci n’a pas du tout été utilisé par les danseurs, ça s’est évéré n’être qu’un prétexte, une sorte de mise en bouche. J’aurais volontiers imaginé que certains d’entre nous soient amenés à intervenir d’une manière ou d’une autre avec les danseurs, ce que leur prochaine présence au Festival de Rue d’Aurillac pouvait laisser présager ; s’appuyer sur un minimum d’interactions avec le public : une voie à prospecter et pourquoi pas à suivre pour ouvrir sur un moment improvisé. Nous étions dans un lieu d’audition, mais nous étions juste témoins de celle-ci.

Soyez curieux de leur travail de métissage !

dimanche 4/03/2007 à la salle du Pont de Vence à St Egrève (38)

 
   
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