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Compagnie Auguste Singe (34)

 

Mise scène Matthieu Penchinat

D’après l’œuvre de Molière

Avec Julien Testard, Clément Bertani, Julie Méjean, Christophe Pujol et Cécile Combredet.

Tout public à partir de 14 ans

Durée : 1h15

 

Spectacle vu le 28 janvier 2011 à la Vista à Montpellier (34).

 

George Dandin, riche paysan, a gagné un titre de noblesse en échange de sa fortune, en épousant Angélique, la fille de Mr et Mme de Sotenville, nobliaux de province ruinés. Angélique se refuse à ce mari qu’elle n’a pas voulu et se laisse allégrement courtiser par Clitandre, gentilhomme libertin.

Face à cette infidélité, Dandin tente en vain d’obtenir réparation. Mais il devient rapidement le dindon de cette farce cruelle.

A l’origine tragique, la pièce est traitée ici à la façon d’une farce grotesque. L’action est transposée à notre époque, dans une mise en scène assez délirante, où les décors de dimensions plutôt réduites, obligent les comédiens aux pires contorsions, ce qui ajoute encore au comique, et dans laquelle Matthieu Penchinat a pris quelques libertés avec le texte original.

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Les traits des personnages sont forcés jusqu’à la caricature. Le côté « paysan » de Dandin est accentué par un accoutrement vestimentaire très ordinaire,  Clitandre est devenu un digne représentant de la jet set, passant son temps à bronzer, jouer au tennis ou au golf, et bien sûr courir le jupon. Le rythme est soutenu et les changements de costume rapides pour Cécile Combredet et Christophe Pujol, qui interprètent chacun et remarquablement, deux rôles.  Ils sont à la fois le couple de Sotenville, traité très « vieille Angleterre » et Lubin et Claudine, les  domestiques entremetteurs d’Angélique et de Clitandre,  particulièrement insolents.

 

Finalement, le pauvre Dandin est ridiculisé tant par les nobliaux que par les domestiques, tous méprisant au fond sa condition de paysan. Il ne trouve de soutien auprès de personne, et tous s’emploient à renverser chaque situation à son désavantage, à tel point qu’il ne peut qu’envisager la mort comme échappatoire…

 

Au final, un spectacle propre à réconcilier tout un chacun avec le théâtre dit « classique », qui peut être adapté au goût du jour, où l’on rit beaucoup, d’une situation loin d’être si drôle !

 

 

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