Théâtre Berthelot-Festival Rares Talents-Luna Silva
02 avr. 2024Spectacle produit Sotak Music (75) et vu au théâtre Berthelot dans le cadre du Festival Rares Talents (93) le 29 mars 2024
Composition, voix, ukulélé : Luna Silva
Musiciens : Anissa Néhari, Maxime Barcelona, Yann-Lou Bertrand
Genre : musique du monde
Public : Tout public
Durée : 1H
J’adore les coïncidences de l’imprévu ! L’amie musicienne avec laquelle je devais dîner me propose au dernier moment d’aller écouter sa directrice de chorale qui se produit au Théâtre Municipal Berthelot dans le cadre du Festival Rares Talents. Aussitôt dit, aussitôt fait. Je retrouve un copain peintre qui travaille occasionnellement pour le théâtre et qui me fait rencontrer le directeur de la programmation. Outre le spectacle, c’est donc l’occasion de parler du lieu et du festival.
Montreuil étant presque ma seconde adresse, je connaissais le Théâtre Municipal Berthelot mais je n’avais jamais assisté à un spectacle. Dans une bâtisse en meulière à 5 minutes du métro, le hall donne sur une grande salle chaleureuse qui fait office, durant le festival, de buvette et d’espace d’exposition. La salle contient une jauge de 210 places, confortables. La scène (13.9 d’ouverture x 9.5 de profondeur et 5.85 de hauteur sous gril) permet la polyvalence. La programmation est variée, mêlant l’ensemble des arts vivants avec un fort accent sur les concerts et le jeune public.
Le Festival des Rares Talents a été créé en 2008 par feu Hilaire Penda. Installé à Montreuil, il avait décidé de mettre sa notoriété au service des montreuillois, faisant venir presque amicalement de grosses pointures de la scène musicale internationale tout en offrant une opportunité aux jeunes talents soucieux de croiser les esthétiques. Depuis sa disparition, une nouvelle équipe a repris le flambeau pour faire vivre cet engagement citoyen.
Ce soir, la salle était comble et enthousiaste pour accueillir Luna Silva puis Ma Sané. Désirant tout de même papoter avec mon amie, je n’ai entendu que la première. Rayonnante sur scène et sachant chauffer une salle, Luna Silva est entourée d’une percussionniste, d’un guitariste et d’un contrebassiste, tous excellents. Elle-même s’accompagne à l’ukulélé et n’hésite pas à donner dans la percussion. La voix est chaude et généreuse. Le musique, entre balades, musiques du monde et jazz ; le tout en trois langues (français, anglais, espagnol), répond parfaitement aux objectifs du festival. Bien que je sois assez éloignée de cet univers, Luna Silva et ses musiciens m’ont permis de m’évader loin de la triste réalité.
Un vendredi soir placé sous le sceau d’une trilogie gagnante : un lieu, un festival, un beau concert.
Catherine wolff