l-histoire-de-la-princesse-turandot.jpgSpectacle de la Cie "Autour de la Voix" (31), vu au Festival Avignon Off 2014, Collège de la Salle, à 16h30 (tous les jours).


D’après : Puccini

Avec : Ismérie Levêque et Nicolas Guy Bianchi.


VIVANT-1-toile-2Public : tout public à partir de 5 ans

Durée : 55 min

 

 

 

C’est intéressant et ambitieux de vouloir initier le jeune public à l’opéra, voire aussi les parents...

Ainsi Ismérie Lévêque, chanteuse lyrique, a conçu son projet autour de "Turandot" de Puccini, dont elle a conservé les deux personnages féminins principaux, la Princesse et Liù. Elle a bâti autour une histoire simplifiée et accessible au jeune public. Et il est vrai qu’il n’est pas simple de réduire à 55 minutes un opéra de plusieurs heures ! Quelques jolis costumes et un décor a minima complètent le cadre de cette histoire.

 

Mais était-ce indispensable de reprendre le traditionnel subterfuge qui consiste à faire remplacer au pied levé le comédien (ici le chanteur) absent pour une raison indéterminée, par le premier individu qui se présente, en l’occurrence le livreur de costumes, pour endosser le rôle du prince ? Ce procédé usé est utilisé de manière récurrente dans des spectacles comiques, voire de rue…  J’aurais espéré que l’on trouvât quelque chose de plus recherché pour introduire le genre opéra, peut-être pour préserver une certaine « sacralité », ou alors, à défaut, aurait-il était possible de s’appuyer simplement sur le conte ?

 

J’ai regretté du coup que les deux intervenants n’aient pas privilégié les passages chantés, qui sont à mon avis trop courts, au bénéfice d’une interactivité que j’ai trouvée envahissante (notamment du fait d’une petite demoiselle du public que personne n’a tenté de « freiner »). Que les enfants participent, c’est très bien, mais la pédagogie du spectacle vivant vise également à leur faire savoir qu’ils ne sont pas devant la télévision et qu’on ne peut intervenir à tout bout de... chant !

 

Au final, les spectateurs présents ont eu l’air satisfaits... Pour ma part, je reste néanmoins convaincue que l’on peut sans difficulté servir plus de musique et de chants (fûssent-ils d’opéra) à des enfants, ce qui d’ailleurs est propre à leur clouer le bec, d’émerveillement !

 

Cathy de Toledo

(crédit photo: Jérôme Narbonne)

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