bam_switch.jpgSpectacle de la compagnie BAM, vu le Jeudi 20 Septembre lors du festival "La Basse Cour" (Marguerittes - 30).

  

création collective pour 5 circassiens

durée : 1h

genre : cirque (mât chinois, bascule, accrobaties)

 

vivant-3-toiles-4.jpgTout d'abord, un petit mot sur le festival car il mérite le détour. Organisé par le collectif d’artistes éponyme il dégage, dès l'entrée, une atmosphère sereine. On pénètre dans un petit monde aux couleurs chaudes, aux fauteuils dangereux (car bien trop confortables) et où personne n'est exclu (sous-entendu : les chiens). Les bières y sont bonnes (et pas chères), les pizzas aussi et le tout est artisanal. On admire les toilettes-sèches-en-caravane très cosys, on reste circonspect devant la possibilité de se regarder dans un rétro du haut de son trône (même si, à mon avis, cela sert davantage à vérifier la bonne tenue du maquillage de ces dames) et on admire cette étrange sculpture contemporaine avant de se rendre compte que ce sont des urinoirs... "Attention madame, n'y mettez pas la main !".

Bravo, donc, à tous ces artistes qui s'activent, et nous concoctent une programmation léchée dans un cadre si convivial. Que le spectacle commence !

 

On prend place sous le chapiteau du festival, accueillis par un duo guitare/basse en lunettes noires et aux accents blues et groovy. La musique est bonne et l’un des deux est survolté. On claque dans les mains un petit peu… mais pas trop longtemps. Puis apparaissent deux personnes qui nous rappellent, de façon musclée, les mises en gardes de rigueur (pas de téléphone, pas d’appareils photos, de bambins qui courent sur la scène…) : on s’esclaffe ! Enfin, les artistes entrent en scène. Ils arrivent de toute part… Tous incarnent des personnages singuliers au moyen de mouvements, de gestes et d’onomatopés. C’est un peu répétitif et on ne cerne pas précisément le rôle de chacun mais bon, on oubli vite car on est rapidement entrainés dans un tourbillon de pirouettes.

 

Ces acrobates évoluent du mât chinois à la bascule avec une aisance déstabilisante, et enchainent à un rythme soutenu des figures très techniques. Ca saute, ça vole, ça grimpe, ça glisse et ça tourbillonne, le tout avec humour. On s'attendrait presque à les voir danser. Ils « switchent » d’un agrès à l’autre, d’une situation improbable à une autre, et travaillent de concert, allant jusqu’à nous fabriquer une nouvelle bascule en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Une planche à roulette se glisse sous celle-ci pendant qu’ils s’envoient en l’air ? Qu’importe, ils continuent le spectacle pendant que l’un d'entre eux écarte l'objet importun… rien de plus simple !

 

Certaines scènes, trop chaotiques et emberlificotées, nous font paraitre le temps un peu long... et on se lasse des mimiques de chaque personnage. Mais ce sont de bien moindres maux face à l’incroyable énergie qui nous a été délivrée pendant 1h. Alors on applaudit, plutôt deux fois qu’une.

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