Après l'amour
Après l'amour

Spectacle produit par Scènes en Seine et Théâtre de l’Accalmie (58) vu au théâtre de l’Albatros le jeudi 21 juillet à 14h45 dans le cadre du festival Off d’Avignon. Jours impairs , jusqu’au 29 juillet.

 

Auteur : Daniel Soulier

Mise en scène : Jean Marc Galéra

Interprètes: Annette Benedetti et Jean Marc Galéra

Marionnettes : Gwenaél Le Boulluec

Genre : Théâtre

Public : à partir de12 ans

Durée : 1 h 10

 

Une comédie sur le temps qui passe et nous interroge avec douceur et poésie sur le couple… drôle, originale, jouée devant une salle pleine ce jour là.

 

Sur le plateau, Henri et Jeanne, vieux couple modeste, habitués de longue date aux chamailleries, sont assis autour d’une table toute simple en formicat et nous offrent des échanges et des dialogues drolatiques, percutants et sans concessions sur la vie de couple. C'est direct, plein d'un réalisme féroce et ça sent le vécu...

Lui, vieux communiste dont le seul plaisir est de lire l’Huma, son phare éternel dans la vie qui s’avance. Elle, terre à terre et rabat joie, qui ne sait pas profiter des petits bonheurs qui passent. Elle s'est économisée toute sa vie et en est venue quasiment à économiser ses sentiments... terrain trop sensible.  Le duo est porté par deux excellents comédiens, qui se délectent de leurs bons mots et nous font croire à la réalité de ce couple. L’occasion de tirades truculentes, de paroles directes et de vérités universelles dont chacun trouvera un écho dans ses expériences de vie.

Cette comédie classique bascule dans la poésie quand, mourant tous les deux, ils se retrouvent tels des anges auprès de leur dépouilles charnelles, libérés soudainement du poids de la vie. Ils pourront ainsi se laisser aller à leurs émotions et nous entraîner sur une route plus philosophique, plus poétique comme si la vie ne devait pas trop nous peser pour être vivable.

Pour ma part, je trouve que les marionnettes de chaque personnage mériteraient un plus grand réalisme et devraient être plus facilement manipulables pour les comédiens afin d’apporter une meilleure fluidité sur la partie finale qui nous entraîne dans un registre plus sensible.

Un beau spectacle qui a joué devant une salle comble, conquise par le jeu des comédiens et la férocité pleine de poésie du texte.

 

Eric Jalabert

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