source site Boulègue Prod

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Amor à mort

Spectacle de la Cie Boulègue Productions (13), vu le 13 juillet  à  14h15 au théâtre de l’Arrache Cœur, dans le cadre du festival Off 2023, sauf mercredi.

 

Auteurs : Nelly Bêchetoille, Dicier Landucci, Jean Marc Michelangeli

Mise en scène : Elric Thomas

Interprètes : Nelly Bêchétoille, Anne Décis, Didier Landucci, Avy Marciano

Création musicale : Roland Catella

Arrangement vocal : Martin Mabz

Genre : théâtre comédie humour noir

Durée : 1h30 

Public : Tout public à partir de 10 ans

 

C’est avec grand plaisir que je retrouve Didier Landucci, que je n’avais plus vu sur scène depuis « Là, maintenant, tout de suite ! ou l’art d’improviser » (Festival OFF 2018). Il est entouré de trois complices, dont Nelly Bêchetoille que j’ai déjà pu apprécier dans « Délivrez-moi » en 2017.

 

Sur scène trône un catafalque habillé de satin blanc… Dès l’installation du public, c’est le noir complet, bientôt éclairé par des bougies tout autour du catafalque. Trois personnes veillent un mort, et échangent sur la façon dont il est décédé… Assassiné, par sa femme ! C’est l’entrée en matière préalable à la succession de sketches que nous annoncent les quatre comédiens, sketches qui vont mettre en scène des couples, qui s’aiment, beaucoup, parfois trop, parfois mal, et parfois jusqu’à la mort, de l’un, de l’autre,  voire des deux !

Une quinzaine de saynètes vont se succéder, farfelues, désopilantes, délirantes, audacieuses, mettant en scène,  une femme dominatrice que son mari finit par tuer, un couple qui divorce sans agressivité, au début, et se dispute finalement pour un magnet ! En passant par le couple sado maso, le couple homo, la femme infidèle suicidaire, la poupée gonflable, et bien d’autres…

Tous remarquablement interprétés par quatre comédiens complices,  qui sont aussi chanteurs et danseurs dans les intermèdes de liaison entre les tableaux. Intermèdes mis à profit pour transformer un ingénieux module central composé de plusieurs blocs interchangeables, en « décor » suivant le contexte de la scène.  Les comédiens sont habillés de noir (tout indiqué compte tenu de la thématique !) et endossent à vue en fonction des besoins, un vêtement ou un accessoire parmi ceux suspendus sur des portants situés à cour et à jardin, à côté de bancs sur lesquels ceux qui ne jouent pas « attendent  leur tour »…

C’est un spectacle d’humour, certes noir, voire même gore parfois, où l’écriture, le jeu, la scénographie, la mise en scène, sans oublier la création musicale originale de Laurent Catella, tout concourt à susciter le rire  sur un sujet qui bien sûr a priori n’est pas drôle…  

Le public conquis aurait volontiers apprécié quelques sketches supplémentaires, mais nous sommes à Avignon, les spectacles s’enchaînent et il faut laisser la place aux suivants !  

 

Cathy de Toledo 

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