MAISON CLOSE (CHEZ LEONIE)

Crédit photos : Odile Huleux

Spectacle produit par En Scène ! Productions (75), vu au théâtre des Brunes (84) le jeudi 6 juillet à 16h40 dans le cadre du festival Off d’Avignon. Relâche les lundis.

De : Agnès Chamak et Odile Huleux

Mise en scène : Agnès Chamak , Odile Huleux

Interprètes : Ariane Carmin, Agnès Chamak, Fabien Floris, Montaine Fregeai, Maroussia Henrich, Taos Sonzogni.

Chorégraphe : Lucile Künzli

Compositeur : Franck Lebon

Compositrice : Odile Huleux

Durée : 1h20

Le théâtre des Brunes a convié les spectateurs à la Générale du spectacle Maison Close. C’est un double challenge pour l’ensemble de la troupe qui joue pour la première fois devant un public leur création originale.

Mesdames et Messieurs, bienvenus chez Léonie, chez Madame Léonie devrais-je préciser, car cette Léonie-là on la respecte dans le milieu où elle exerce la profession de tenancière de Maison de joie.

Et de la joie, il y en a, surtout pour ces messieurs qui viennent « visiter » les filles : Céleste, Fantine, Victoire et la nouvelle arrivée, la petite bonne normande qu’on ne tarde pas à surnommer Colombe.

Les rêves d’après et de liberté de chacune accompagnent leur quotidien, fait de journées d’ennui et de nuits de travail acharné pour rembourser Mme Léonie.

Pourtant, un grain de sable vient enrayer cette machine bien huilée. Et le drame va inexorablement refermer ses bras autour de la Maison Close.

Cette représentation est la définition même du spectacle vivant grâce à une mise en scène et un jeu où les comédiens s’affrontent, parlent avec le verbe haut, rient, pleurent…. Les changements de chapitres et les émotions fortes sont rythmés par des chorégraphies et une musique originale, qui apportent vraiment un plus pour le spectateur.

Une petite pensée pour le comédien qui, à lui seul, joue tous les rôles masculins de la pièce, il passe donc de rabatteur de filles, au client policier de son état, en passant par la canaille et le juge austère.

Un bon moment de théâtre qui nous plonge dans la fin de l’âge d’or des maisons de tolérance parisiennes.

Myriam Chazalon