Marie Tudor_God Save The Queen

Affiche promotionnelle du spectacle ©AgendaCulturel

Un spectacle de la Cie du Rubis (13) vu le mardi 11 juillet au Théâtre des Brunes dans le cadre du festival d'Avignon.

Texte : Victor Hugo

Mise en scène : Ema Zampa

Avec : Paola Duniaud, Aurélien Lejeune, Vincent Van Damme, Constantin Vidal et Ema Zampa

Public : À partir de 16 ans

Durée : 2h

Et si Victor Hugo avait existé en même temps que Johnny Rotten et Kurt Kobain ?

Les lumières ne sont pas encore éteintes qu’une altercation éclate dans les rangs du public. Avant que l’on puisse comprendre ce qu’il se passe les comédiens déboulent sur la scène accompagnés par les premiers accords endiablés des Sex Pistols. L’audience est immédiatement happée par le rythme déjanté de la colère et des sentiments.

On suit alors avec attention les triangles amoureux et autres déboires que subissent ces personnages haut en couleurs. Fabiano est le favori de la reine – et son amant. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que ce dernier la trompe avec Jane qui est elle-même promise à Gilbert. Les affaires d’état viendront s’emmêler dans cette histoire déjà bien compliquée et l’un des principaux concerné y laissera la vie.

Le spectateur, aux côtés des comédiens, est propulsé dans un Londres des années 1550 criant de vérité. La ville est omniprésente et représente un personnage en elle-même. Depuis nos places dans les sièges confortables du théâtre des Brunes, on sentirait presque l’odeur de la Tamise.

Coiffures déjantées et Dr Martens aux pieds, les cinq comédiens déstructurent la pièce de Victor Hugo en y gardant le texte intact. On a presque l’impression d’assister à une création contemporaine tant le décalage est grand. Ce spectacle est un bon moment passé en compagnie de Victor Hugo, revu à la sauce punk, dont le texte résonne encore aujourd’hui avec justesse.

Pendant tout le spectacle au fond de la scène on peut lire le slogan « NO FUTURE » qui pèse au-dessus des personnages comme un mauvais présage, ou le début de quelque chose de grand.

Qui a dit que le punk était mort ?

Marceline Wegrowe