Affiche du spectacle

Affiche du spectacle

Un Chapeau de Paille d'Italie

Spectacle de la compagnie l’Éternel Été (78) vu le 28/01/2024 à théâtre le Lucernaire (Paris) à 16h.

 

Auteur : Eugène Labiche

Comédiens : Guillaume Collignon, Victor Duez, Sarah Fuentes, Mélanie Le Duc et Emmanuel Besnault

Mise en scène : Emmanuel Besnault et Benoît Gruel

Type de public : Tout public

Genre : Théâtre

Durée : 1h15

 

Cette superbe mise en scène revisitée du « Chapeau de paille d’Italie » est bourrée de créativité et d’ingéniosité. Du début à la fin, on rit de bon cœur aux pitreries que les comédiens enchaînent dans un rythme endiablé autour de l’intrigue amusante et absurde du classique de Labiche. 

 

Le texte est présenté avec beaucoup de respect et de liberté à la fois, comme une structure fertile que la troupe a su prolonger et étoffer de son imagination et de son ingéniosité, jusqu’à lui donner un magnifique relief comique et scénique. Le ton est donné dès le début par le décor, aussi puissant que surprenant, sobre et étoffé à la fois, que les comédiens manipulent avec brio tout au long de la pièce, nous en dévoilant peu à peu le potentiel épatant. Les bonnes idées, toutes plus déjantées les unes que les autres, se succèdent et s'entremêlent au fil des scènes et des éclats de rire que la mise en scène provoque en continu avec intelligence et justesse.

L’humour, bien que basé sur le burlesque, plein de coups, de chutes et de cris, ne se répète pas, reste drôle et frais sans (presque) jamais devenir lassant ni agaçant. Mais surtout, la pièce est liée et portée par une création sonore exceptionnelle. La musique vient remplir ou compléter les différents effets scéniques et ambiances avec précision et subtilité tout en gardant une unité tout au long de la pièce et sans céder à des références faciles qui auraient brisé son univers soigné. Seule la création lumière ne brille pas par son audace mais, par son aspect simple et efficace, elle met en valeur le reste de la mise en scène, déjà extrêmement loufoque et généreuse.

Le tout rend ainsi une version géniale et décalée de ce texte qui n’aspire qu'à l’être.

 

Alexandre SAINT-DIZIER

 

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