Des Nuits Noires de Monde
12 déc. 2008Michèle Bernard, avec la compagnie Evasion (26), a proposé de revisiter ce spectacle créé initialement, en 1991,pour un choeur de femmes et un petit orchestre forain. Les artistes étaient présent(e)s le mardi 9 décembre 2008 sur la scène de l’Amphithéâtre de Pont de Claix (38), dans le cadre des "Mardis en chantant"instaurés par la salle.
Distribution :
Chant, accordéon : Michèle Bernard
Compositions, arrangements : Michèle Bernard, Patrick Mathis, Jean-Luc Michel et Pascal Berne
Orgue de barbarie : Patick Mathis
Chants : Evasion (Gwenaëlle Baudin, Soraya Esseid, Anne-Marie Ferreira, Nathalie Ferreira et Laurence Giorgi)
Mise en scène : Philippe Houriet
Son : Christophe Allegre
Lumière : Julie Berthon
Costumes : Nathalie Matriciani
Sur le plateau : un orgue de barbarie. Il dévide sa bobine de souffles et de cartons. Entrent en scène des femmes. Un landau. Nous traverserons des époques, des moments de vie, des croisements entre passé(s) et présent(s), actualités, ceci pour suivre l’Humain, ses rêves, ses luttes, ce qu’il a à dénoncer et à défendre... encore et toujours. Plus que jamais ? Entre berceuses et mises en garde, les voix résonnent : s’il est écrit "welcome" sur le paillasson, il n’en demeure pas moins que les verrous claquent et que le froid mord ceux qui restent dans la rue, sans papiers, de l’autre côté d’un rideau de fer... Les corps se prêtent aux jeux, jeux-percussions fricotant du côté du rap.
Nous connaissions déjà le travail de Michèle Bernard que nous avions vue dans "Voler" sur la scène de l’Hexagone de Meylan (38) et dans "L’oiseau noir du champ fauve" au Théâtre de la Renaissance à Oullins (69). Nous connaissions son engagement sincère sur des thèmes qui touchent à l’Humain. Nous connaissions aussi le parcours du groupe Evasion vu plusieurs fois à l’Hexagone et accompagné au piano. De fait, il nous intéressait de voir comment leurs parcours allaient se croiser, se rencontrer, dialoguer. Quelle(s) alliance(s) proposeraient l’orgue de barbarie et l’accordéon. Voilà ce qu’il nous plaisait de découvrir.
Si nous ne sommes pas partis sitôt le spectacle lancé, c’est peut-être en partie lié à la surprise occasionnée par la proposition sonore de l’orgue, mais aussi parce que nous étions dans un "entre-deux" : le chant et la mise en espace. Nous avons en effet parfois l’impression que l’occupation du plateau se fait "au détriment" de l’approche vocale, notamment en ce qui concerne les filles d’Evasion, préoccupées qu’elles sont des déplacements à accomplir, des mises en jeu corporelles à engager. Il a donc fallu que les choses s’enclenchent d’avantage pour que la mayonnaise prenne. Les voix étaient à l’honneur, avec leurs timbres, leurs particularités, leurs univers. Avec aussi des moments a capella qu’on s’est plu à savourer ; des moments de discrétion dans les accompagnements instrumentaux au service de la Voix, pour une re-découverte des chansons. L’orgue et l’accordéon ont façonné leur(s) alliage(s). Une belle énergie. De l’émotion. La sincérité du Dire. "Une grande soupe d’étoiles !"
Coordonnées de l’Amphithéâtre de Pont de Claix : wwww.amphitheatre-pontdeclaix.com