Kelemenis_Henriette-et-Matisse_2.jpgLa Rampe d’Echirolles (38) a véritablement une politique d’ouverture des esprits à la danse. Ce mercredi 1er février 2012, la proposition se voulait à l’adresse des enfants et leurs accompagnants, avec une compagnie venue de Marseille (13).

 

- Tout public dès 5-6 ans
- Durée : 45 mn

 

Distribution :
- Conception générale et chorégraphie : Michel Kelemenis
- Interprètes : Lila Abdelmoumène, Davy Brun, Cécile Robin-Prévallée et Tristan Robilliard
- Conception sonore : Olivier Clargé
- Eléments scénographiques : Bruno de Lavenère
- Costumes : Philippe Combeau
- Lumières : Christophe Bruyas

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Tout commence à la mode à la mode, mains dans la main et habits blancs, sur un air de samba. On croirait voir une ronde de cour d’école. Tableau d’insouciance ? Souvenirs d’enfance et de jeunesse ? On s’imaginerait au bord de l’eau à construire des cabanes. Le spectacle se présente comme une succession de tableaux, de scènes. Dans l’ordre ou le désordre ? Irréalités ou éléments tangibles ? On suit un fil, ou plutôt on se laisse guider au-travers des champs de l’artiste Matisse. Jeu de statuaires, avec ce projo à terre qui donne vie aux ombres. On se dirait chercher le(s) rapport(s) qu’il peut y avoir, ou à inventer, à recomposer entre ombres, lumière(s) et couleur(s). Sinuosités. La peinture révèle une part vivante, comme dans le dernier film de Jean-François Laguionie, "Le tableau". Nous y voyons des similitudes, des ressemblances avec les personnages de chair qui ont leurs parts ombrées. Nous apercevons le Penseur de Rodin. Quand Matisse entre en scène, avec chapeau de paille et tablier peinturluré, il nous entraîne dans ses élucubrations et mouvances autour de ce qui fait attitude(s), mouvement(s). Nous sommes dans le domaine des sens, de ce qui fait sens, avec échos, passerelles, porosité, réel-imaginaire, influences artistiques multiples (music-hall, cabaret). Du coup, les couleurs n’en font qu’à leur tête. La dernière partie révèle le geste créateur avec le blanc,les perspectives apprivoisées, les créatures bleues qui dupliquent le(s) regard(s).

Une pièce dansée qui s’adresse aux enfants (mais pas uniquement), et qui aborde l’émergence et les nécessaires tâtonnements. On y prend goût, on s’y perd. On serait bien resté plus longtemps dans l’émotion des bleus et blancs. Quand le spectacle a pris fin, le mot "déjà" était sur les lèvres : celles des enfants et celles des grands. Le décollage s’est vraiment fait dans cette dernière phase et il aurait sans doute mérité qu’y soit porté un éclairage encore plus privilégié.

 

La Rampe : http://www.ville-echirolles.fr/sortir/larampe/

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