Le bonheur est à l'intérieur de l'extérieur de l'extérieur de l'intérieur, ou l'inverse
Le bonheur est à l'intérieur de l'extérieur de l'extérieur de l'intérieur, ou l'inverse

Spectacle de la Cie Parnicis (75), Avignon Off 2015, 12h, Espace Roseau, à voir les jours impairs jusqu’au 25 juillet

De et par : Gauthier Fourcade

Mise en scène/vidéo : François Bourcier

Genre : Humour

Public : Tout public à partir de 12 ans

Durée : 1h10

Un décor réalisé uniquement en cartons blancs, savamment organisés, qui constituent un mur/écran en fond de scène, d’un côté un bureau, un ordinateur, une sorte de lutrin, et de l’autre, nous le saurons plus tard, un frigidaire (?) mais aussi maman Fourcade (??).

Après une entrée en matière sur fond musical d’inspiration russe, accompagnant la projection d’une lune rigolote sur le mur/écran, un personnage en blouse blanche, très doctoral, portant lunettes (un petit air de famille avec Woody Allen, une coiffure inspirée Souchon, non ??) commence à discourir sur le Bonheur… Le but de tout gouvernement est en effet, le bonheur du peuple (si tu le dis !). Pour y arriver, c’est simple, il faut tuer les gens malheureux. Le problème est qu’on génère alors d’autres malheureux, famille, amis, etc. Le problème est sans fin, la solution « ultime » étant de détruire tous les groupes « constitués »... çà démarre très fort !

Sentant que son personnage s’égare, en effet « lorsque la logique l’emporte sur notre empathie, c’est notre humanité qui en pâtit » (et ce n’est que le début !!), l’écrivain reprend la main… Et reprend tout à zéro. En mal d’inspiration, il part en quête des fondements du bonheur, et cherche à savoir où le trouver.

Et nous voilà embarqués dans une aventure vertigineuse, dans laquelle les jeux de mots s’enchaînent… Il ne faut pas en perdre une miette, sous peine de perdre le fil. Gauthier Fourcade nous emmène en voyage dans des « ailleurs » et des « avants ». Sa quête du bonheur le conduit dans des lieux improbables, un frigidaire, un étrange hôtel restaurant, son cerveau… Un grand tissu blanc et léger devient banquise puis voile de bateau. Jusqu’à ce qu’il trouve le passage à travers le mur/écran.

Et Gauthier Fourcade, devenu un ange aux belles ailes blanches, se fait poète à la fin pour décrocher la Lune et nous en offrir des morceaux. Le bonheur serait-il dans le partage ?

Cathy de Toledo

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"Le Secret du temps plié"

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