L'Oiseau Vert
code source : view-source:https://admin.over-blog.com/1435974/write/105246487

code source : view-source:https://admin.over-blog.com/1435974/write/105246487

Spectacle «L'Oiseau Vert » de la compagnie  des Aspholèdes  (69 Lyon) vu le 05 juillet à 19h10 au théâtre du Capitole.


Texte : Carlo Gozzi                                                                                    

Mise en scène de : Luca Fraceschi                                                            Comédiens : Serge Ayala, Marie Coutance, Paolo Crocco, Gaëlle Konaté Valentin, Nathalie Robert, Frédéric Tessier
Genre : Théâtre, Commedia dell'arte
Public : Tout public, à partir de 7 ans
Durée : 1h30

 

      « L'Oiseau vert » est une pièce de Carlo Gozzi, qui appartient au répertoire de la Commedia dell' Arte. Nous y retrouvons Tartagliona, la maléfique mère du malheureux roi Tartaglia et les deux jumeaux philosophes, Renzo et Barbarina. Interviennent également  la compagne disparue du roi, un poète, l'oiseau vert et deux statues qui parlent ! Les deux jumeaux découvrent qu'ils ont été abandonnés à la naissance par leurs vrais parents. Ils quittent donc leur famille d'adoption pour se mettre en quête d'un endroit où ils pourront vivre en accord avec leurs idéaux philosophiques. La suite dépendra de Calmone, la statue moraliste et d'un mystérieux Oiseau vert.


C'est avec un peu de nostalgie que je suis allée voir cette pièce. J'ai moi-même joué « Calmone » dans une troupe amateur, il y a quelques années. J'avais donc des attentes en entrant dans la spacieuse salle du Capitole  pour de la première de « La Compagnie des Aspholèdes ».

La pièce démarre sur des vocalises et  tout s'enchaîne avec une rapidité propre à la Commedia dell' Arte. Les masques et les costumes mais aussi les mimiques, les voix et la rapidité avec laquelle les scènes défilent sont caractéristiques du genre. En effet, les rebondissements sont nombreux et la scénographie est sur roulette. C'est plaisant de les voir s'activer -tout en chantant- même entre leurs scènes. Ce parti-pris permet, à mon goût, de garder l'énergie ambiante et nous dévoile une cohésion et une organisation de troupe mémorable.

Le dispositif est, en effet, important : il y a plusieurs cadres de fer à taille humaine, des tréteaux et des arbres. Les roulettes permettent aux comédiens d’installer le tout rapidement. La majorité des comédiens joue plusieurs rôles (de 1 à 3). C'est comme cela aussi, que nous pouvons apprécier leurs performances.

Il n'y a pas de texte, mais un canevas. Les improvisations restent toujours très proches du texte (dont je me souviens) et j'ai apprécié les temps de jeu spontanés, qu'ils arrivent à glisser, entre leurs répliques. J'ai eu un peu de mal avec quelques apartés. Ceux-ci actualisent un peu la pièce mais ne sont pas forcément tous indispensables. D'autant que la troupe semble maîtriser une certaine mécanique du rire : le spectacle est très vivant, le groupe s'agite, crée des situations cocasses et fait fréquemment preuve d'autodérision. Tout cela se déroule, en prime, dans la bonne humeur.

 

C'est donc un spectacle dynamique et comique que je conseille à ceux qui, comme moi, aiment la Commedia dell' Arte;  mais aussi à celles et ceux qui sont curieux de découvrir le secret de l'oiseau vert ou encore à ceux qui veulent partager un peu de la joie des Aspholèdes. 

 

 

 

Retour à l'accueil