Compagnie Alégria Kryptonite (34)

Spectacle tout public à partir de 8 ans

Mise en scène Amélie Nouraud

Avec  Anne-Juliette Vassort et Maëlle Mietton

Durée 55 minutes

Spectacle vu le vendredi 24  avril  2009 en séance scolaire au Périscope, Nîmes (30)

Se joue au festival Off d'Avignon, à l'Adresse.

 
Tiziana Lucattini s’est très librement inspirée d’un conte d’Andersen pour écrire cette histoire publiée dans la collection l’Ecole des Loisirs… Il ne reste de ces souliers rouges, que leur prétendu  pouvoir magique d’amener celle qui les porte vers des horizons plus hospitaliers.

 

Ainsi, deux adolescentes, Mammadera et Favilla, veulent-elles fuir leur quotidien, dont on comprend très vite qu’il n’est pas des plus roses, pour aller vers le Sud,   merveilleux pays espoir de bonheur et de paix d’où était originaire la mère de Mammadera. Cette dernière promet à Favilla de lui donner les souliers rouges de sa mère, pour l’inciter à la suivre.

 

La pièce débute dans le noir, et très lentement, la lumière va venir éclairer un espace scénique circulaire, le public étant assis autour, à niveau. Les deux personnages qui déboulent brutalement sur scène sont en errance dans une sorte de no man’s land, probablement une zone en  périphérie d’une grande ville, à la recherche de ces fameux souliers rouges qui seraient quelque part cachés..
La mère de Mammadera est morte, mais comme on le comprend très vite, pas de mort naturelle, laissant sa fille abandonnée dans un monde violent, dangereux, dans lequel l’enfance n’a (presque) plus sa place…. Jusqu’à la fin tragique de Favilla.

 

Même si les intermèdes musicaux, les jeux et danses auxquels se livrent les deux jeunes filles, sonnent comme les vestiges de leur enfance, les coups de feu que l’on entend au loin, l’angoisse qui les pousse à se cacher et à fuir,  nous ramènent bien vite vers la traque que leur livrent les « escadrons de la mort », qui malheureusement vont les rattraper……  

 

Oui, on peut parler de la mort, de la guerre, de régimes autoritaires aux enfants… Mais 8 ans me semblent un âge bien trop jeune pour leur proposer ce genre de textes… Au risque sinon de leur voler à eux aussi leur innocence, tout en voulant dénoncer ces situations qui font fi de l’enfance… Alors, même si les actrices jouent juste, même si la mise en scène est digne d’intérêt, il n’en reste pas moins que ces thématiques  me plongent  toujours dans un profond malaise…

 

 

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