Balestra

Christophe Raynaud de Lage

Un spectacle produit par  le CNAC  (51) et vu le 17 février à l’espace chapiteau de la Villette.

Mise en scène: Marie Molliens

Circassiens : Noa Aubry, Alice Binando, Tomas Denis, Jef Everaert, Yannis Gilbert, Julien Ladenburger, Marisol Lucht, Elena Mengoni, Carolina Moreira Dos Santos, Matiss Nourly, Pauline Olivier de Sardan, Niels Mertens, Thales Peetermans, Tiemen Praats

Genre : cirque

Public : tout public

Durée : 1h10

Est-ce ma veine pédagogique ? Par ma présence de spectatrice, j’aime à encourager les jeunes gens dans leur avenir professionnel. C’est pourquoi je suis fidèle à la présentation des spectacles de fin d’études du CNAC. La 34^e promotion, sous la houlette de Marie Molliens, offre un joli spectacle – « Balestra » - enjoué mais perfectible.

« Balestra » semble raconter la naissance au monde d’une communauté de Pierrots lunaires guidés dans leur éveil par une voix céleste et espiègle. A part la présence des quatre éléments, le fil narratif n’est pas des plus limpides. Mais il permet au groupe d’habiter, par la danse parfois, de jolis tableaux et réserve à chacun des quatorze circassiens un temps de virtuosité dans sa spécialité. Nous avons donc vu deux numéros de roue cyr et un numéro de roue allemande, un numéro de corde lisse, un autre d’acrodanse, de la jonglerie, du mât chinois, du trapèze ballant, du tissu, de la corde lisse, de la corde tendue et de la bascule coréenne. Au-delà des images parfois convenues de la mise en scène, il est dommage d’assister à des démonstrations qui restent dans l’ensemble fragiles à l’exception notable de l’époustouflante performance à la bascule coréenne. Deux années d’études contrariées par le covid seraient-elles passées par là ? Il n’empêche. Ils ont la fougue de la jeunesse et la beauté de la grâce. Leur énergie compense allègrement les imperfections.

Dans « Balestra », Marie Molliens réussit le pari de donner corps à une troupe tout en préservant la spécificité de chacun. Elle propose au public un spectacle divertissant et aux jeunes circassiens une jolie piste d’envol : à tous, bon vent !

Catherine Wolff