Crédit photos : Léo Arcangéli
Crédit photos : Léo Arcangéli

Crédit photos : Léo Arcangéli

LA FERME DES ANIMAUX

La Ferme des Animaux, Spectacle de la compagnie La Fleur du Boucan (31) vu à la Cour du Spectateur (84), le mercredi 12 juillet à 10h00 dans le cadre du festival Off d’Avignon. Relâche les lundis.

 

De : Création collective d’après Georges Orwell 

Mise en scène : Manuel Diaz

Interprètes : Nicolas Luboz, Sara Charrier

Scénographie : Federica Buffoli

Création Lumières : Flora Cariven

Création sonore : Manuel Diaz

Fabrication masques : Charlène Dubreton

Durée : 50 minutes

 

C’est aujourd’hui l’ouverture du Festival pour la Cour du Spectateur. Théâtre de rencontres et lieu solidaire, cet endroit est un incontournable du spectacle jeune public. J’ai choisi la toute première représentation du matin, sous le chapiteau : Une adaptation de la Ferme des Animaux de Georges Orwell.

 

Les animaux de la ferme du Manoir ont chassé leur geôlier-fermier et pris possession de la ferme. Sage l’ancien, cochon de son état, a de belles ambitions de liberté pour ses congénères, et il faut maintenant s’organiser. D’abord établir des règles, à l’opposé du mauvais exemple humain : 7 commandements empreints de bon sens, prônant ce qu’il fait défaut à l’homme : la liberté, l’égalité et la fraternité. Mais, le vieux sage meurt…. L’intellectuelle Boule de Neige et le pugnace Napoléon n’arriveront pas à faire survivre le bel héritage du Grand Sage, et commence alors un combat où tous les sentiments les plus vils de l’humain se transposent sur un Napoléon jaloux, avide de pouvoir. Un à un les 7 commandements sont bafoués. Si l’homme est un loup pour l’homme, l’animal n’a rien a lui envier.

Le sujet du roman de Georges Orwell est, bien entendu politique et grave, et c’est assez ambitieux et risqué de l’adapter pour le jeune public. Le pari est ici gagné haut-la-main grâce à une mise-en-scène résolument intelligente et inventive. C’est avant tout un théâtre d’objet où la modularité du décor est parfaitement maitrisée. Chaque objet du spectacle a une fonctionnalité et est détourné avec talent : une cruche et un entonnoir sera une oie, le fer à repasser de notre grand-mère un robuste cheval de trait, un allume-gaz un fusil. Que de créativité ! Les scènes de combat sont particulièrement mémorables, notamment la scène de la bataille de l’étable où l’odeur du caramel remplace l’odeur du mouton grillé. Les comédiens, par leur jeu énergique et fluide captent totalement l’attention des petits et des grands pour cette satire à deux lectures.

Bravo à la troupe qui a réussi la gageure de me rendre mon âme d’enfant à partir d’un roman étudié adolescente, racontant une histoire résolument adulte.

Et je tiens à vous rassurer : Aucun animal n’a été maltraité dans ce spectacle !!

 

Myriam Chazalon

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