Nouveau spectacle de Laura Herts, au théâtre de la Vista, à Montpellier (34), vu le 1er février 2009.

Compagnie le Rire Voyageur (34), de et avec Laura Herts.

Spectacle tout public. Durée 1h30
Notre appréciation : Bien

Allongée sur son lit, on découvre la clown endormie dans un halot de fumée qui envahit la scène. Réveil difficile pour la clown, confronté à la réalité sonnante de son réveil matin. Réveil long et difficile, on le comprend, en découvrant Laura Herts, plus échevelée que jamais, et nous livrant ses mimiques dont elle a le secret, et son corps élastique dont elle a une grande maîtrise.

Peu de parole, et beaucoup d’effets sonores et de bruitage, de nombreuses références à Pink Floyd, qui a donné son titre au spectacle,… l’univers de Laura Herts est là, bourré de « non-sens », de répétition et d’humour visuel.

On pourrait se lasser assez vite de cette effervescence sur scène, si le spectacle ne trouvait pas son second souffle, après le déjeuner….

Et là, cela devient magique. On comprends vite que tout ce bazar sur scène est le reflet de se qui se passe à l’intérieur du personnage.  Comment garder sa part de rêve face à la dure réalité du monde ? Elle le montre bien, avec ses deux faces d’un même personnage en elle : son yin et son yang, sa part d’insouciance et sa part de réalisme… Clown et femme,  un parallèle qui est mis en avant, reflétant les exigences multiples que l’on demande aux deux, dans un numéro très drôle sur la femme en entreprise. 

Mais le rythme est intenable et même le décor se rebelle : quand fenêtre et porte bougent d’un même rythme de balançoire, nous laissant découvrir l’univers intérieur de Laura, et nous offrant par le même coup, une magnifique image scénique.

Cette demi heure de spectacle est une vraie merveille, et Laura Herts nous offre pendant un moment, le plaisir de partager son existence, avec ses moments de folie et de doutes.

Il s’agissait de la première de son nouveau spectacle, et malgré certaines longueurs et une fatigue perceptible de la comédienne, ce spectacle en création mérite un vrai soutien.

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