Jennifer Anderson à la Petite Roulotte (ADAEP), Grenoble
Compagnie Itheré.

Beaucoup de "scènes" se passaient à terre. Vu la configuration de la salle de la Petite Roulotte qui ne facilite aucunement la vision de chaque spectateur, il aurait été souhaitable que la conteuse s’adapte davantage au cadre qui lui était imparti, qu’elle modifie son jeu, et ce d’autant qu’il n’y avait, pour ce spectacle-là, aucune conduite lumière et donc pas de contraintes techniques qui s’ajoutaient et qui auraient pu entraver ce type d’initiative et d’ajustement.

L’originalité et la spécificité de ce spectacle résident dans les jeux de mains : celui de ses deux doigts qui se promènent sur l’air de "promenons-nous dans les bois" et font le lien entre les histoires. Un regret toutefois : ces promeneurs auraient pu être plus "incarnés" et existants, devenant par la même des personnages à part entière du fil des récits. Les mains qui parlent et qui racontent, ça donne de l’espace et ça construit un univers qui correspond bien à celui de la petite enfance. Les onomatopées sont également bienvenues et apportent du relief au(x) propos.

Si ce spectacle s’adresse aux jeunes enfants, il apparaît concerner les plus de 3 ans. C’est d’ailleurs de cette manière qu’il est présenté par la compagnie et devrait par là même être appréhendé par parents et accompagnateurs qui ont parfois tendance à élargir "vers le bas" la fourchette d’âge indiquée.

Le pot d’histoires retenues pour cette racontée devrait pouvoir être encore plus conçu comme étant adaptable au public, notamment au plan de la durée. Le jour où je suis allée voir ce spectacle, le temps de la prestation aurait pu être raccourci vu que beaucoup d’enfants avaient moins de 3 ans et donc une capacité d’attention moins grande. La conteuse ne peut faire l’économie de ce paramètre et a à l’intégrer pleinement dans sa (ses) proposition(s).

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