blog-dracula.jpgThéâtre du Cabestan (84), vu le 23 juillet à 15h55 au Chien qui fume, dans le cadre du festival Off d'Avignon 2014.

 

Texte : Jeanne Béziers d'après Bram Stoker

Mise en scène : David teysseyre

avec Philippe Cariou, Mélanie Le Duc, Bertrand Beillot et Fabien Duprat.


vivant-3-toiles-4Genre : Théâtre

Tout public

Durée : 1h15

 

Dans une ambiance très sombre, entouré de caisses gigantesques, cercueils fantomatiques pleins de surprises, le diable en personne, qui nous accompagnera tout le long du récit tel un maître de cérémonie, vient nous offrir la vie éternelle, celle que tout un chacun espère, attend ou redoute.


L’histoire sombre de Dracula est majestueusement mise en scène et clairement exposée dans cette adaptation, qui privilégie le romantisme à l’hémoglobine.Par d’habiles retours en arrière dès la première séquence, on suit le parcours de Jonathan Harker, jeune clerc de notaire londonien et futur époux de Mina, qui doit se rendre en Transylvanie pour signer un acte notarié avec un Comte étrange : Dracula. Distillé habilement tout au long du récit, on retrouve l’histoire d’amour tragique qui a amené le comte Vlad, 4 siècles plus tôt, à pactiser avec le diable et ainsi à devenir Dracula. En découvrant alors que Mina, la fiancée du jeune Jonathan, ressemble étrangement à son amour défunt, Dracula va la conquérir au prix de sa vie.

 

David Teysseyre, metteur en scène dont j’ai eu le plaisir de découvrir le travail il y a plusieurs années, nous offre un Dracula sombre, romantique, séduisant et nous invite avec générosité au théâtre. Il use avec talent des possibilités de la scène, apportant un soin particulier aux lumières, aux projections vidéo, à sa mise en scène fourmillant d’idées, et bien sûr au choix des comédiens. Là encore, les comédiens sont brillants, avec une mention particulière pour ce diable, drôle et inquiétant (Fabien Duprat, formidable !), qui apporte une vraie dynamique par ses ruptures de rythme et ses changements d’humeur.

On se laisse entraîner avec plaisir dans cet univers en clair obscur, qui nous emmène à la frontière de la vie et de la mort et revisite le mythe de l’amour absolu. Un grand spectacle à découvrir.

 

Eric jalabert

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