VIVANT2-toiles-3.jpg


La compagnie martinéroise a investi le plateau de l’Espace 600 pour sa nouvelle création le mercredi 27 janvier 2010.

 

- Public : adultes et ados
- Durée : 1h30

 

Distribution :
- De : Jérémy Brunet et Yves Doncque
- Jeu : Michel Deleuze, Bérénice Doncque, Lola Lelièvre, Nicolas Moisy, Nicolas Prugniel, Anne Bonora, Vladimir Cellier, Jérémy Chartier, Chloé Laurencin et Pascal Pelissier  

La compagnie iséroise, ancrée dans son territoire depuis 2003, s’est toujours orientée vers des réalisations qui ont pour fonction d’interroger le monde et de nous interroger par la même occasion, essentiellement.

A notre entrée, au premier rang, les comédien(ne)s, dos aux spectateurs, se retournent de temps à autre et nous regardent. Le plateau : un bric à brac-hangar. Plateau de théâtre, d’expérimentation(s), laboratoire. Au coeur de ce processus : des femmes, des hommes, qu’on appelle, l’un(e) après l’autre. Numéros. Sous le feu, non pas de la rampe mais des projecteurs braqués, une jeune femme. Des questions. Des blouses blanches. Un ordinateur. Des notes qu’on prend. " Ton nom ? " Des impressions s’enchevêtrent : malaise(s) provoqués par la lancinance des questions auxquelles l’individu se trouve soumis (en l’occurrence ici : soumise) à laquelle nous-mêmes ne pouvons nous soustraire, l’impression de détachement, de routine, de désincarnation des actes pourtant a contrario de ce qui est anodin. On perçoit des frustrations, des méticulosités-monstruosités. Ce qui fait chocs, ce sont la mise en parallèle ou bout à bout de choses comme un air d’opéra et une série d’électrochocs, ce qui nous amène à revisiter nos représentations. Vient aussi le temps de la consommation et du conditionnement des individus avec ce toujours plus auquel la famille aspire, caddy en mains et oeil braqué sur la promo d’exception, celui de la TV qui serait capable, si on veut bien y croire, de panser les maux de nos existences. Le laboratoire de cette soirée s’achève sur l’image d’une vieille femme atteinte d’Alzheimer dont la personnalité s’effrite et qui s’égare sur son chemin (de mémoire)...

 

La forme est celle d’un point d’interrogation, interrogations sur nous, les autres, notre univers, notre devenir, ce qui nous définit et ce que nous perdons. De fait, par essence, elle montre l’inachevé, le(s) mouvement(s) interrompu(s) et nous ramène probablement à nous, à chacun(e). C’est donc bien comment un laboratoire qu’il faut aborder la proposition qui n’apporte pas de(s) réponse(s) claire(s) et définitive(s). Si elle est émaillée de petits moments-sourires, elle est pour l’essentiel dans le dérangement. Difficile de dire comment nous l’avons reçue et si elle provoquera en nous des ondes percussives. Serions-nous nous aussi désorienté(e)s ?

 

Contacts Espace 600 / Scène Rhône-Alpes :
- Adresse : 97 Galerie Arlequin, 38 100 Grenoble
- Tél : 04 76 29 42 82
- Fax : 04 76 29 43 69
- Web : http://www.espace600.fr

Retour à l'accueil