Source officielle Festival Avignon

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Les Justes

Spectacle de la compagnie «  Les 6 ‘Thèmes Théâtre » (69) vu le 8 juillet à 10H50 au Théâtre Pixel dans le cadre d’Avignon OFF 2019. Du 4 au 28 Juillet (Relâches les jeudis).

 

Texte : Camus

Mise en scène : Aurélie Camus assistée de Tiffany Léonard

Comédiens : Fany Burgard -Tiffany Léonard -Sébastien Hugues Gillie -Adrien Pont -Luc Févry et Lucas Jason Perrot

Genre : Théâtre

Public : Adulte

Durée : 1H20   

 

 

« Les Justes », c’est une pièce sur  l’Humain, dans tout ce qu’il a de fragile, d’excessif, de contradictoire, d’engagé, de fervent ou de défaitisme affiché. Sur l’Amour aussi comme en témoigne un des titres que Camus avait envisagé, « Les Meurtriers délicats ».

 

J’ai planché sur ce texte il y a de nombreuses années pour mon Capes et j’en ai vu des adaptations…Ce texte ne me lâche pas parce qu’il soulève des questions essentielles et existentielles incontournables. Alors, je suis allée encore une fois assister à une nouvelle version théâtrale, toujours un peu impatiente et fébrile.

 

Ici, la mise en scène est fine, sans débordement ni extravagance. Les six comédiens tiennent leur rôle «  justement ». Le parti pris d’un angle « organique » par la metteure en scène surgit dès le début. Au Pixel, les premiers rangs sont tout proches du plateau et cela renforce sans doute cette sensation bien tangible. Et j’étais au premier rang. Des références aux « sens »,  il y a en a dans cette mise en scène : nous aussi on éprouve les coups de fouet que Stépan a reçus en prison, lesquels lui imposent un rapport très particulier au toucher. Ou on s’identifie à Dora qui reçoit toutes les confidences des autres protagonistes et cela met notre ouïe en éveil.Et puis avant le début de la pièce, on savoure un petit bonbon posé gentiment sur l’accoudoir du fauteuil comme un avant goût subtil de ce que nous allons vivre. Délicate attention…

L’épure de la mise en scène renforce la puissance des mots de Camus sans en dévoyer l’intention. Rien de trop. Juste l'essentiel pour appuyer le jeu incarné des comédiens. Une mention toute particulière à Luc Fevry, interprétant tour à tour Annenkov et Foka. Il charpente avec professionnalisme le jeu de ses cinq autres jeunes partenaires, en grand devenir théâtral eux aussi.

 

Un grand bravo à cette jeune troupe lyonnaise et aux jeunes acteurs à qui je souhaite une longue route sur ce chemin artistique.

«  Continuez à vivre vos éventuelles contradictions !

    Mais ne mourrez pas !

    Continuez à jouer votre vie ».

 

 

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