Homme encadré sur fond blanc

La salle du Jeu de Paume à Vizille (38) a étoffé sa programmation cette saison-ci avec au programme un panel de spectacles qui s’élargit. L’envie de surprendre le public qui répond de plus en plus présent est manifeste.

 Tout public
 Durée : 1h15

Des murs blancs. Un cube. En somme : des boîtes, éléments de base aux propositions successives que fait l’artiste, propositions constituées à la fois de répétitions et de variations ténues. Ca rappelle le principe du film "Le jour sans fin" où dès lors que le réveil sonne la journée recommence et peut se décliner à l’infini. C’est une sorte d’exercices de style sur fond cubique, une suite de petites anicroches, une composition par strates et paliers. En découlent l’Absurde, un monde d’Illusion(s) où les objets règnent en maîtres et donnent un rythme, quand se déplient les épaules rentrées de l’artiste prêt à affronter les malédictions tenaces. De petites histoires à l’envie sur un mode faussement improvisé, où il est question de mémoire(s) et d’oubli(s).

Pierric est très fort au plan des dissociations de(s) jeux corporels, en manipulations et supercheries. Il flirte aisément avec Fred Aster, fait un petite incursion du côté de la Famille Adams et active avec souplesse les coups de bluff. Très fort en technicité(s) puisqu’il utilise avec aisance aussi bien le jonglage, que la magie ou le mime. Cependant, pour notre part, nous n’avons pas ressenti force émotions, et c’est là que vont nos regrets. Un artiste sans doute à voir dans d’autres spectacles, pour l’approcher différemment.