La princesse qui n'aimait pas
La princesse qui n'aimait pas

Spectacle de la Barbaque Compagnie (59) vu le 04/02/2024 au théâtre le Mouffetard (75) à 17h.

 

Auteur : La Barbaque Compagnie

Comédiens : Caroline Guyot

Mise en scène : Johanny Bert

Type de public : Tout public

Genre : Théâtre d'objet

Durée : 50 minutes

 

 

Ce spectacle, qui relève de l’art de rue, donne vie à un conte très sympathique tiré d’un livre pour enfants.

 

Une comédienne nous raconte en vers l’histoire d’une princesse entourée de ses parents, aimants mais imparfaits, puissants mais peinants à lui trouver un prince à son goût. La structure narrative est, à l’image du décor essentiellement réduite à un gros conteneur, très simple mais tout aussi efficace, pleine de recoins insoupçonnés et de ressorts ingénieux. 

Le langage en vers, bien que semblant parfois un peu plus récité que joué, donne un style de fable qui correspond très bien à la pièce. La mise en scène tire astucieusement parti du décor minimaliste et le récit jongle élégamment avec le symbolisme de la princesse. Surtout, les objets et marionnettes sont très réussis : expressives, pertinentes et variées, elles accompagnent superbement la narration. Tout cela donne un très bon corps de spectacle mais qui reste, hélas, confus aux extrémités. Le début et la chute se contentent de faire des références évasives à l’émancipation homosexuelle, sans autre forme de développement qui aurait pu leur donner de la contenance. Le personnage principal en manque également et reste un peu trop abstrait et enfermé dans son rôle de “princesse qui refuse”, ce qui n’aide pas à se sentir ému par le dénouement. Mais cela n’empêche pas que, malgré le ton général assez grave et peu exubérant, les enfants suivent l’histoire avec autant d’intérêt que leurs parents et rigolent régulièrement à l’humour bien dosé de la mise en scène. Au final, cette pièce revisite intelligemment un schéma vieux comme le monde, combinant un regard et des moyens modernes et traditionnels, offrant ainsi une prestation aussi intéressante que divertissante.

 

 

Alexandre SAINT-DIZIER

 

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