Omme Hanimal (création)
24 avr. 2009Compagnie la Fabbrica (30)
Spectacle théâtral pour jeune public et tout public à partir de 10 ans
Mise en scène de Josanne Rousseau
Adapté par Baptiste Roussillon de « Description de l’Omme » de Jacques Rebotier
Avec Odile Roire, Hélène Duret
Composition musicale Ghislain Hervet
Durée 55 minutes
Spectacle vu le mercredi 1er avril 2009 dans le cadre de Ourséanie (1er au 4 avril 2009) à la Grande Ourse à Villeneuve les Maguelone (34)
Notre appréciation : moyen...
L’entrée en matière était de bon augure… Dans un décor dépouillé, avec un éclairage par l’arrière, accompagnée d’une musique très « 2001, l’Odyssée de l’espace » et d’abondants fumigènes, s’effectue l’entrée en scène d’un premier personnage, suivi bientôt d’un second, tous deux vêtus de blanc, d’un pas ralenti largement inspiré des premiers pas de l’homme sur la lune….
Les personnages évoluent dans un espace intemporel, agrémenté de cordes pendant des cintres auxquelles sont suspendus des sacs, et d’un amas d’objets hétéroclites tenant de la décharge publique. Ils nous livrent leurs impressions du monde qu’ils découvrent, mais surtout des « êtres » qu’ils rencontrent... S’ensuit alors une description très « anatomique » de l’Omme - genre de traité des connaissances disponibles sur le sujet - qui ayant perdu son H, se réduit finalement à un ensemble de « pot », « sacs », « trous », et « tuyaux », indispensables à des fonctions élémentaires vitales (boire, manger, éliminer, parler… sans qu’on sache très précisément par quel trou les aliments, excréments, paroles entrent et/ou sortent !!).
Le langage détourné, farfelu et elliptique de Rebotier accentue l’aspect surréaliste de la description de cet Omme Hanimal, finalement seul prédateur des autres espèces…
Les choses deviennent malheureusement très compliquées lorsqu’on aborde la position de l’Omme dans son environnement et sur la terre, et la situation de cette même terre dans l’univers… Et l’on se perd très vite dans cette immensité, la démonstration devenant rapidement compliquée et pénible…
L’ensemble donne un spectacle que j’ai trouvé lent et peu dynamique, mais dont il serait intéressant d’exploiter plus à fond l’aspect drolatique, car cette description de l’Omme prête le plus souvent à rire.. Ce qui permettrait en outre, d’accrocher plus facilement un jeune public pour lequel cette œuvre a été adaptée.