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Spectacle de la compagnie Mungo (34), vu le 12 mars 2013 en séance scolaire à Villeneuve les Maguelone (34)

 

D’après le texte d’Erell Guillo

Dispositif et Interprétation : Isabelle Bach

Regard extérieur : Olivier Modol, Françoise Dano et Xavier Martin

Mise en scène : Isabelle Bach et Philippe Chanuel

Marionnette : Serge Lucas

Lumières : Olivier Modol

Musique : Jean-Claude Varin

Régie technique : Bruno Matalon

Compagnonnage artistique : Martine Combréas et l’équipe du Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone


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Genre : marionnette

Durée : 45 minutes

Tout public à partir de 4 ans

Création 2013

 

Alors que le public prend place, la comédienne est déjà installée sur scène. Le décor, complexe, est composé de fils tendus sur lesquels de nombreuses bandes de papier sont accrochées, d’une table avec une machine à écrire, d’une machine à coudre, de lampes, d’un appareil à diapositives, d’un écran en fond de scène et de de divers autres accessoires (mappemonde, radio diffusant infos et météo maritime, objets du quotidien…). Le tout est baigné d’ombres et de lumière douce. Nous sommes dans l’univers de Lune, auteur, qui cherche l’inspiration dans son atelier. Elle invente tout d'abord une histoire que son éditeur refuse au prétexte qu’elle ne fait pas rêver. Puis, alors qu’elle entre en transe, l’inspiration surgit enfin. Elle imagine son personnage, Lotre, couturière de mère en fille qui vit seule dans une chaumière isolée au milieu de la forêt. Les habitants du village voisin la considèrent comme une sorcière et n’osent l’approcher. Pour commander des travaux de couture, ils laissent leurs consignes accrochées à une branche d’arbre à l’orée de la forêt.

 

Lune manipule, souvent au corps à corps, une grande marionnette à taille humaine faite de bandelettes (telle une momie) et donne vie ainsi à Lotre, la deuxième comédienne du spectacle. Lotre, muette, n’est  que l’autre facette de Lune ; lassée comme elle du quotidien et animée de la même soif d’aventure et de liberté. Un jour, Lotre décide de partir et de rompre avec la solitude et l’incompréhension. Pour voyager loin et sans bagage, elle confectionne alors une robe légère, légère, faite de petits bouts des tissus dont elle a réalisé robes et costumes ; autant de souvenirs de la vie qu’elle va laisser derrière elle.

 

Des moyens techniques conséquents (décor évolutif, effets sonores et musicaux, éclairages...), ajoutés à l’utilisation d’ombres chinoises et de projections d’images, contribuent à créer une ambiance irréelle. Le public est transporté, et vogue à l’aventure sur les mers lointaines aux côtés de Lune et Lotre, la créatrice et son alter ego. L’exigence de perfection qui caractérise Isabelle Bach l’a fait repousser sa création de quelques mois, mais le résultat est à la hauteur de l’attente même si de menus détails restent à peaufiner. Je n’en attendais pas moins de la compagnie Mungo après le magnifique "Comment Wang Fo fut sauvé" (commenté deux fois sur ce blog : http://vivantmag.over-blog.com/article-comment-wang-fo-fut-sauve-37817977.html et http://vivantmag.over-blog.com/article-comment-wang-fo-fut-sauve-42320460.html).

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