Dracula
Dracula

Un spectacle produit par la compagnie « Plexus Polaire » (89) et vu au TQI le 8 décembre 2021.

Texte : inspiré de Bram Stoker

Mise en scène : Yngvild Aspeli

Comédiens et marionnettistes : Pascale Blaison, Dominique Cattani, Yejin Choi, Sebastian Moya, Marina Simonova

Musique : Ane Marthe Sørlien Holen

Fabrication marionnettes : Yngvild Aspeli, Manon Dublanc, Sébastien Puech, Elise Nicod, Pascale Blaison

Scénographie : Elisabeth Holager Lund

Genre : marionnettes

Public : adulte

Durée : 1H05

 

A la réouverture des salles au printemps 2021, à l’affût de la moindre opportunité, J’avais découvert l’incroyable travail de la Compagnie « le plexus polaire ». C’est donc tout naturellement que s’est imposé leur dernier opus, « Dracula ».

« Dracula », fantastique aidant, est un bon client pour l’art de la marionnette. Sur un plateau plutôt modeste en taille, Yndvild Aspeli et son équipe se plaisent à brouiller les dimensions pour créer un univers mystérieux et inquiétant. Des lumières en gobos se difractent sur la pénombre et les miroirs tandis que la musique installe une atmosphère de film d’angoisse. Au début du spectacle, Murnau n’est jamais loin. D’ailleurs, le texte, dit en anglais, est sur-titré dans des cartouches qui rappellent le cinéma muet. A mesure que le spectacle avance, il se libère de cette référence pour mieux se centrer sur le jeu des 5 comédiens-marionnettistes et leur rapport ambigu aux marionnettes grandeur nature. Dédoublement des personnages, jeu masqué, danse ou fusion avec les marionnettes, cette difficulté à dire qui interprète quoi participe du trouble de l’histoire.

C’est précisément là où le bât blesse, l’histoire. Le choix de resserrer au maximum la narration sur quelques épisodes de l’œuvre de Bram Stocker interdit au spectacle de décoller. Les redondances sont légion et on finit par s’ennuyer un peu.

Le « Dracula » de la Compagnie « le plexus solaire » est plastiquement superbe mais quelque peu décevant.

Catherine Wolff

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